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Troudair

30 septembre 2004
 
Identification des schémas
musique du Calaferte terminée. je posterai un extrait demain quand j'aurais dormi un peu...
en attendant, un peu de lecture. "Identification des schémas" de Gibson. ça commence plutôt pas mal.
extrait :
"Quand elle revient sur la page du forum, son post est là.
En fait, c'est une autre façon d'être chez elle. Le forum est devenu l'un des lieux les plus importants de sa vie, comme un café familier qui existerait en dehors de la géographie, au delà des fuseaux horaires."

ou encore :
"La chat room ne l'a jamais mise à l'aise. Même avec des amis, c'est étrange, comme discuter dans le noir avec des gens assis à cinq mètres de vous."
et enfin sur le quart de couverture :
"Nous n'avons aucun futur car notre présent est volatile. Nous nous contentons de gérer les risques. De faire tourner les scénarios du moment. D'identifier les schémas."
en commençant ce bouquin, je me suis dit "puté, enfin on parle mon langage".

28 septembre 2004
 
Musique
je cale à 300% sur le final de la musique que je dois faire pour le Calaferte dont je parlais plus bas.
j'ai quelques consignes :
- une musique gaie
- une musique massive
ya rien à faire, s'il voulait une musique gaie, il fallait pas me demander à moi.
de plus, comment on fait une musique massive sans instrument, et sans utiliser d'infra-basses puisque tout de même, c'est un peu sinistre la basse... ?
moi j'en sais rien.
ah oué, j'oubliais : je dois rendre ça demain matin à 10h.

27 septembre 2004
 
Société
puté, mais qu'est-ce qu'ils ont, tous ces gens, à me raconter leur vie de A à Z, sans arrêt, comme si je pouvais y changer quelque chose ?
ça loupe pas, toute personne qui se retrouve seule avec moi ne trouve rien de mieux à faire que me raconter en détails tous ses problèmes, toutes ses appréhensions, en prenant bien soin de préciser que "à toi je peux dire ça, tu peux comprendre". et pourquoi je pourrais comprendre mieux qu'un autre ? hein ?
enfin bon, dans le flot de paroles que j'ai entendues hier, à la sortie du Palais de Justice où on annonçait les résultats des sénatoriales, il y a eu quand même le lapsus d'Abdul qui a été drôle et triste à la fois. il a dit : "tu sais, tout n'est pas blanc... ni gris".
pour le coup, j'étais d'accord.

23 septembre 2004
 
LOG2

 
peinture

 
LOG

21 septembre 2004
 

15 septembre 2004
 
BDD
en ce moment, au théâtre, j'enregistre les abonnements pour la saison dans la base de données prévue à cet effet.
ça fait beaucoup de travail. ça me prend environ un mois.
1500 personnes avec leur nom, leur adresse, leur numéro de téléphone, leur profession, et autant d'histoires qu'il faut décrypter.
parce que d'une année sur l'autre, les gens n'habitent plus ensemble, ou continuent à habiter ensemble, mais ne viennent plus au théâtre ensemble, ou le contraire, ou bien le mari part habiter avec une jeune étudiante et la mère continue à emmener les enfants au théâtre, ou alors c'est le gars qui accompagnait la famille au théâtre qui subitement y va seul avec la mère, laquelle mère va voir d'autres spectacles avec le reste de la famille...
au bout d'un moment, pour moi qui entre 8 heures par jour toutes ces données d'apparence anodines dans la base, tout devient signifiant, et le scénario global de la vie culturelle de la ville s'écrit petit à petit, dans les cases que je remplis, dans les fauteuils où je provoque les rencontres, ou bien les rend impossible.
parfois j'ai l'impression d'être comme ces gars dans Matrix qui regardent des 0 et des 1 et qui y voient des scènes de guerre fabuleuses.
la différence, c'est que moi, non seulement je la vois, mais en plus, je peux modifier la Matrice.

 

13 septembre 2004
 
OST
une semaine chargé commence où je dois pondre une musique qu'on m'a commandé depuis déjà un moment mais à laquelle je n'ai eu ni le temps ni l'envie de m'atteler.
il s'agit de la bande-son d'une pièce de théâtre mise en scène à Auxerre, "L'Amour des Mots" de Calaferte, soit une variation complètement barrée sur le thème du précepteur et de son élève féminine.
c'est du théâtre amateur mais le filage que j'ai vu samedi m'a démontré qu'un texte aussi taré pouvait sans problème palier aux défaillances éventuelles du jeu.
en écoute aujourd'hui, un premier jet que j'avais fait il y a plusieurs semaines maintenant, et qui m'avait valu la commande du reste du projet :
PORN DANCE

12 septembre 2004
 

08 septembre 2004
 
Accélération
- avant l'été, un groupe de chercheurs a réussi à transférer 859Go d'informations sur une distance de 17000km en moins de 17 minutes (source Zdnet.fr).
- en 2010, on aura créé un ordinateur à la capacité de réflexion égale à celle d'un cerveau humain.
- en 2020, un PC à 1000$ aura "l'intelligence" équivalente à une petite ville de 1000 habitants.

réliés en réseau à des taux de transfer aussi importants, qui sait ce qu'auront envie de faire ces petites machines 1000 fois plus intelligentes que nous ?
quelques personnes commencent à se poser des questions sur les conséquences de cette accélération : ACCELERATING.ORG

07 septembre 2004
 
Blog-punk
après quelques tests toujours aussi déconstructifs, je découvre via AEIOU le nouveau blog de jimpunk, vraiment beau, qui fait à nouveau vraiment tout planter, et qui s'impose comme un excellent terrain de jeu pour perturbateurs d'icones.
sauvegardez tout avant de cliquer :
http://www.screenfull.net/stadium

05 septembre 2004
 
Happy-culture
ça a commencé autour de 10h.
rendez-vous dans un petit hameau pour y faire du miel.
bien sûr, je n'y connais strictement rien en apiculture. c'est mon bapteme du feu et on me donne quelques indications sur ce qu'il faut faire, l'organisation de la ruche, tout ça, et à la fin, quelques conseils au cas où ça tourne mal.
"comment ça, tourner mal ?" je demande.
"t'inquiètes pas, c'est jamais arrivé, mais on sait jamais."
ça ne me rassure pas des masses, ce qui n'est pas pour arranger les choses car on m'informe que les abeilles peuvent sentir la peur et que ça les excite beaucoup. la peur entraînant l'énérvement des abeilles et l'énérvement des abeilles entraînant la panique, je me retrouve donc pris dans une spirale de catastrophe à la probabilité exponentielle avant même d'enfiler la combinaison...
une dizaines de minutes et quelques bouts de scotch plus tard - pour boucher les trous dans la combinaison (!) - et on est deux à s'avancer vers la première ruche pour récolter le précieux liquide.
dans la main, j'ai une sorte de soufflet à l'intérieur duquel on a fait brûler un bout de tissu de manière à envoyer de la fumée dans la ruche. c'est la pratique pour qu'elles descendent tout au fond pendant que mon collègue enlèvera les plaques d'alvéoles. je pulvérise donc non-stop pour ne pas que la combustion s'arrête mais bizarrement, les abeilles ne réagissent pas comme elles le devraient. ces connes ne descendent pas. c'est donc là que ça commence à "tourner mal", comme ils disaient.
parce qu'au loin, les autres surveillent la progression et ne voient pas que les abeilles ne sont pas descendues alors ils nous disent de retirer les plaques... ce que mon collègue fait.
quand on retire les plaques d'une ruche que 10 000 abeilles protègent, croyez-moi, elles ne sont pas contentes. et quand elles ne sont pas contentes, elles attaquent.
donc ce fameux collègue, autrement dit la personne à laquelle je me fiais jusqu'à présent, commence à être couvert d'abeilles et à gueuler "elles me piquent au travers de l'habit ! qu'est-ce que je fais ? je saute dans la mare ?"
au loin, les autres qui observent la scène disent "non non" ou "oui oui", si bien que je commence à comprendre qu'on est un peu dans la merde, d'autant plus que les abeilles se mettent à se jeter sur moi aussi.
c'est la première piqûre qui est la plus flippante. d'abord parce que ça fait mal, mais surtout parce qu'on comprend qu'il va falloir trouver un moyen pour qu'il n'y en ai pas une deuxième.
or, il n'y a pas de moyen.
courir ?
les abeilles suivent, ça leur pose pas de probleme, et de plus, courir vers où ? ramener un essaim en furie vers la maison où il y a des petits enfants qui jouent ? non.
sauter dans la mare ?
avec 40 cm d'eau croupie, on comprend vite qu'on ne gagnera pas grand chose.
donc on a beau réfléchir, il n'y a pas de moyen, autre qu'enfumer autant que possible jusqu'à ce qu'elles retournent dans leur ruche.
et pendant le temps de cette réflexion, immobile, j'ai eu droit à ma deuxième piqûre, à l'intérieur de la botte cette fois...
à l'intérieur de la botte ça veut dire que le réflex logique, ce serait de l'enlever le plus vite possible. mais avec 10 000 dards braqués sur moi, je renonce rapidement à cette hypothèse.
et alors j'attends.
oh ça n'a pas duré longtemps avant qu'elles retournent dans la ruche, mais cette attente, croyez moi, m'a semblé extrêmement longue et faisait partie de ces moments où le temps s'allonge considérablement parce qu'entre deux piqûres, il n'y a pas grand chose à faire... alors on serre les dents, on pulverise la fumée, et il y a même un moment où on se demande si on va s'en sortir indemne...

bilan :
- 4 piqûres
- des centaines de dards plantés dans mon jean (soit autant d'abeilles mortes)
- la découverte que je ne suis pas fait pour ce métier
et tout de même :
- 18 kg de miel

pas mal pour un samedi, nan ?

(PS : je vous épargne la cueillette des champignons l'après-midi !)

01 septembre 2004
 
imminence
Le spectacle se présente comme une énorme positivité indiscutable et innaccessible. Il ne dit rien de plus que "ce qui apparaît est bon, ce qui est bon apparaît".
Guy Debord / La Société du Spectacle

Vendredi soir, quatrième saison de Starac ! Faites chauffer les magnétoscopes !